Mains qui se serrent

Age d'Or Services Cholet retenue pour tester le relayage

L’agence de services à la personne Age d’Or Services de Cholet retenue pour tester le relayage des aidants familiaux suite à un appel à projets de la DGCS 1

Elle fait partie des structures de services à la personne autorisées à expérimenter les dérogations au droit du travail prévues à l'art. 53 de la loi "ESSOC"

Dans leur grande majorité, les personnes âgées ou en situation de handicap aspirent à demeurer chez elles, dans leur environnement habituel, le plus longtemps possible. Les aidants ont alors un rôle considérable à jouer, afin que ce maintien à domicile puisse avoir lieu dans les meilleures conditions possibles. Cependant, ce rôle d’aidant n’est pas sans conséquences sur leur santé, leurs revenus, leur vie professionnelle, et leur vie sociale.

Les solutions de répit existantes ne sont pas adaptées à un repos de plusieurs jours de l’aidant. En effet, le droit du travail n’autorise pas la présence d’un seul et même intervenant sur plusieurs jours. La personne aidée voit donc l’intervention successive de plusieurs personnes. Pour répondre au mieux à ce besoin spécifique, le Gouvernement propose d’expérimenter des dérogations au droit du travail dans le cadre de la mise en oeuvre de prestations de suppléance à domicile du proche aidant et de séjours de répit aidants-aidés, en application de l’article 53 de la loi ESSOC (loi du 10 août 2018 pour un Etat au service d’une société de confiance). Cette dérogation expérimentale doit permettre l’intervention à domicile d’un seul et même intervenant plusieurs jours consécutifs.

A l’issue d’un appel à candidatures lancé par la DGCS (Direction Générale de la Cohésion Sociale), l’agence Age d’Or Services de Cholet, gérée par Sylvaine FOUQUEREAU CARCANO, a été retenue. Elle fait partie des 51 candidats sélectionnés sur l’ensemble du territoire, métropolitain et ultramarin, qui sont autorisés à expérimenter ces dérogations. Pour ce projet, l’agence a obtenu le soutien des Conseils départementaux du Maine-et-Loire et de la Vendée.

Depuis une dizaine d’années, en France, des professionnels, des associations, des établissements expérimentent le relais à domicile d’après la méthode québécoise du « baluchonnage », permettant un accompagnement continu de la personne aidée dans son environnement. Néanmoins, cette solution de répit a rencontré des difficultés dans sa mise en place, notamment au regard du cadre législatif et réglementaire français sur le temps de travail. Or, dans son rapport remis au Gouvernement, la députée Joëlle HUILLIER précise qu’un temps de présence suffisamment long au domicile (36 heures) ainsi qu’une limitation du nombre d’intervenants permet un meilleur accompagnement global de la personne aidée, ainsi qu’un temps de répit adapté à l’aidant.

Cette expérimentation de dérogations au droit du travail dans le cadre de la mise en oeuvre de prestations de suppléance à domicile favorisera donc la diversification de l’offre de solutions de répit aux aidants, en permettant l’intervention d’un seul professionnel auprès de la personne aidée plusieurs jours consécutifs. Elle permettra également d’évaluer les bénéfices de cette offre pour la personne aidée et le proche aidant, ainsi que ses impacts pour l’intervenant.

« Répondre à cet appel à candidatures est l’opportunité, pour notre structure, de renforcer notre offre de services vis-à-vis des aidants des personnes fragiles que nous accompagnons quotidiennement dans le cadre de nos prestations de services à la personne. Ces aidants d’une personne âgée ou aidants d’une personne dépendantes jouent un rôle majeur dans le maintien à domicile de ces dernières. A travers ce projet, nous souhaitons leur apporter une solution de répit continu, dans le cadre de la mise en oeuvre de prestations de suppléance à domicile. »

commente Sylvaine FOUQUEREAU CARCANO, gérante de l’agence Age d’Or Services de Cholet.

Dans le cadre de ce projet expérimental, l’agence de services à la personne intervient sur la commune de Cholet et ses alentours, dans un rayon de 30 kilomètres. Après une phase d’organisation au préalable de l’intervention, une convention d’intervention est établie, précisant les modalités de travail du relayeur, et notamment les conditions de travail, le nombre d’heures, le repos compensateur éventuel… La durée du relayage est de 36 heures par intervenant, afin de permettre l’instauration d’une relation de confiance entre l’intervenant, la personne aidée et l’aidant. Suivant la durée totale d’intervention, deux à trois relayeurs peuvent se succéder pour assurer une continuité de service.

L’auxiliaire de vie peut ainsi remplacer l’aidant, en son absence, dans toutes ses tâches quotidiennes (repas et autres activités courantes). Une grande importance est donnée à l’articulation avec les prestations des autres professionnels pouvant intervenir au domicile de l’aidé. Durant le temps du relayage, un cahier de liaison est tenu quotidiennement par l’intervenant. Ce cahier est à destination de l’aidant de la personne fragile et relate les événements survenus et le déroulé de la journée (activités, intervention des professionnels extérieurs, difficultés rencontrées, progrès constatés …). Une coordinatrice, joignable en cas de besoin, permet de sécuriser l’intervention à domicile. Un temps de restitution post-intervention est également prévu.

Ce temps de restitution nous semble indispensable. Il permet de confronter les différents vécus, de dresser un bilan de la prestation réalisée, et de formuler si besoin est des conseils aux aidants.
complète Sylvaine FOUQUEREAU CARCANO.

1. Direction Générale de la Cohésion Sociale

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